Calcul du coût de notre maison

Comme tout à chacun nous n’avons pas un budget illimité, c’est pour cela que nous avons choisi l’auto-construction, le fait de faire soi même réduit considérablement les coûts.

Pourquoi ce mode de construction ?

Il existe plusieurs raisons pour avoir mener ce projet de maison container, mais les 2 principales sont l’aspect économique et la satisfaction de cette réalisation. D’un point de vue économique : nous avons tout réaliser nous-même et aucune entreprise extérieure n’est intervenue pour les travaux de façonnage, donc nous économisons les charges sociales, les marges des entrepreneurs, ce qui représente en moyenne 60% du coût des travaux. La deuxième raison est un enrichissement personnel. N’ayant pas le savoir même dans son détail pour une construction de ce type, il faut chercher, se renseigner sur les techniques appropriées, chercher le meilleur rapport qualité/ prix des matériaux, anticiper toutes les étapes de construction, c’est un long travail d’organisation. Enfin le fait de réaliser son propre nid familial qui plus est pour des années fait chaud au cœur!!

Le coût de la construction

Notre maison container revient à 680 euro le m2 (sans main-d’oeuvre). Si l’on veut être logique à cela nous devons rajouter la main d’oeuvre. Notre calcul s’est fait de la façon suivante pour vous donner un approximatif. On à considérer un salaire annuel (parce que nous avons considérer 1 an de travaux) rapporté au m2, soit 170 euro m2. Nous arrivons à un coût total de 850 euro m2. (maison finie!..: la cuisine aménagée, le poêle pour le chauffage, la ventilation double flux, le puit canadien, les peintures, les menuiseries, les sols, et même une partie de l’ameublement que nous avons du racheter). Durant la construction et jusqu’à l’emménagement, nous avons vécu sur le terrain dans un mobil home. (on avait presque l’impression d’être en vacances!) Nous avons aussi économisé un an de loyer. Bref pour en arriver là, nous avons dû faire quelques concessions sur notre confort, bien peu de chose par rapport à notre satisfaction et au résultat !…

C’est malheureusement la partie de la maison où nous sommes le moins compétent, mais heureusement qu’un de nos amis (un grand merci à Mika), est de la partie. Notre choix s’est porté sur de l’alu à joint debout, très technique, d’un esthétisme résolument contemporain avec une palette de couleur bien complète. C’est le produit idéal pour le style de notre maison container. Mais avant de poser le moindre bac il y a beaucoup de préparation à réaliser. Tout d’abord agrafer un écran de sous toiture directement sur la charpente avec un recouvrement de 15/20cm sur chaque laies, ce produit devra être de qualité, car là encore il y a des normes à respecter. Ensuite rapporter un liteau sur les fermettes de façon que la volige ne touche pas à l’écran.

Une fois cette étape réalisée, il nous faut poser de la volige sur l’ensemble de la toiture. Pour un bac alu ce sera de la volige de 14*200 mm en pose à coupe perdue sans aligner les joints sur la même fermette donc en pose croisée, avec des clous zingués de longueur 50 mm. Cela va relativement vite même si l’on n’a pas de cloueur pneumatique (on a juste un peu mal au bras le soir!!).. voila! le plus simple est fait!!

Poser du bac à joint debout ne s’improvise pas, c’est un beau métier très technique, qui s’apparente plus à de la zinguerie que de la couverture classique. Le produit fini est façonné en usine à partir de feuille d’alu peinte en rouleaux. Une fois préfabriquée, la couverture arrive en morceaux qu’il faut assembler sur le toit. Le principe est de poser un premier bac que l’on fixe à l’aide de pattes et de pointes en inox, puis venir emboîter le deuxième morceau dedans et sertir le pli sur l’ensemble de sa longueur avec des pinces spéciales. Répéter chaque étape avec minutie jusqu’au bout de la toiture. Bon nombre d’accessoires (les noues, les faitages, les costières…) sont à façonner sur place pour arriver à une couverture finie.

Notre maison container

La couverture de notre maison container aura été la partie la plus longue du chantier ne pouvant y travailler que les weekends, mais le résultat est là c’est ce qui importe le plus…

Puisque le PLU de notre commune ne nous autorise que 30% de toiture terrasse nous avons fait le choix de séparer le toit en deux parties avec un espace plat entre les deux,  donc il nous faut deux charpentes différentes. Au vu de la hauteur du faîtage, nous ne pouvons faire de grenier aménageable, donc nous optons pour une charpente en fermette industriel. Les containers étant en place il nous est très facile de prendre les cotes. Le choix du fabricant fait, reste plus qu’à lui transmettre les dimensions de la base et la hauteur du faîtage souhaité afin qu’il s’occupe de l’étude de  la conception des plans de montage et de la fabrication. Bref tout arrive en kit avec les instructions de pose. Beaucoup plus simple et moins de risque de se planter! … Petite option demandée au fabricant, soulever la charpente de 20 cm pour y loger une partie de l’isolation…

Cette base en section 220*75mm va être fixé solidement aux containers par l’intermédiaire d’équerres soudées tous les 1.20 m.

L’important quand vous commencer la pose des fermettes ce sont les trois premiers morceaux, le départ est capital. L’équerrage et l’aplomb doivent être parfaits. (A revérifier plusieurs fois, surtout si vous posez comme nous un jour de grand vent !!) Ensuite poser régulièrement unes à unes les autres fermettes et clouer contreventements et lisses conformément au plan de pose.

Important !! respecter à la lettre les instructions et plans fournis car en cas de sinistre c’est la première chose que l’expert vérifiera. (rappelez vous que nous ne sommes pas des Professionnels).

Avec l’aide de quelques amis (que je remercie encore…) nous avons mis trois jours pour monter la charpente de notre maison container, c’est intéressant de voir que l’on est pressé de finir une étape pour passer à la suivante!.. La couverture!…

A l’aide des plans, nous avons tracé nos ouvertures en faisant des morceaux ne dépassant pas 1.2ml de large pour pouvoir les transporter facilement (vous n’imaginez pas le poids de toutes ces chutes, pour nous, environ 2 tonnes! que nous avons déposé chez le ferrailleur, 110€ la tonne c’est toujours ça de récup.! ).

En déterminant notre hauteur de plafond à 2.48m fini, il nous reste 22cm de partie technique pour loger : les renforts, une partie de l’isolation, les réseaux de ventilation, l’eau sanitaire, l’électricité et le supportage du plafond placo, rien de trop pour tout passer, il faut être méthodique!! (pensez à l’emplacement de vos spots encastrés! ).

Eviter le plus possible de tailler dans cette retombée de 22cm, car elle va servir pour fixer les rails de support d’ossature, et, est importante pour la solidité du plafond placo suspendu 10/15 KG m2. Privilégier le perçage sans entamer la partie basse de la retombée pour le passage des réseaux entre les containers…

J’ai réalisé les découpes de ma maison containers avec une simple et petite meuleuse d’angle (de qualité !) et pas moins de 250 disques à tronçonner de diamètre 125mm et d’épaisseur 1.5mm. Ne pas oublier un bon équipement de protection (obligatoire!!). La raison !! : la location d’un découpeur plasma et compresseur pendant plusieurs jours coûte beaucoup plus chère.

Donc sans précipitation, méthodiquement, morceaux par morceaux nous avons vu s’agrandir notre maison et commencer à nous projeter dans notre volume intérieur.

Il nous faudra avec un disque à meuler finir proprement le longeron bas car nous n’avons pu le tronçonner au plus court et il devra être bien plan pour recevoir le plancher de finition.

Pour ce qui est des cadres d’ouvertures, ils ont été réalisés avec du tube rectangle 40*80 mm, soudés entre eux puis fixés sur la tôle des containers à l’aide de soudure et d’équerres. Nous avons laissé une marge de 5 à 10 mm entre les châssis de baies vitrées et le cadre pour le réglage des ouvrants et les joints. La pose des baies s’est faite à l’aide de grandes vis auto-foreuses directement dans les cadres.

Une fois les containers en place, pour les assembler, il suffit de souder les angles ISO (cubes percés dans les angles qui servent d’ancrage) entre eux et dans un premier temps seulement les angles hauts.

Dans un second temps nous avons assemblé les montants verticaux des angles joints en partie basse avec boulons et écrous de diamètre 16mm, pourquoi ce procédé ?

Il faut bien comprendre que nos containers si solides soit ils, le sont parce que c’est  un assemblage de différentes pièces métalliques soudées entre elles, ce qui donne un ensemble rigide et très robuste pouvant contenir 10 fois son propre poids et supporter jusqu’à 150 tonnes.

Le plancher du container composé de longerons et de traverses est à l’origine soudé précontraint. C’est à dire qu’une fois posé à terre, seuls les quatres coins reposent sur le sol, les longerons font un léger arc de cercle et ne reposent pas au sol dans leur milieu. Comme nous allons enlever plusieurs côtés sur toute leur surface, le plancher va devenir souple et avoir un effet de rebond fort désagréable pour une maison. C’est pour cela que nous allons fixer à plusieurs endroits les longerons et les contraindre sur la dalle à l’aide de tiges filetées scellées de 16 mm.

Malgré le soin apporté à la planéité de la dalle (on n’est pas des pros) il est nécessaire de recaler avec des petites plaques de tôle soudées certains angles des containers qui suite à cet assemblage se sont relevés du sol. J’ai opté pour ce procédé car si j’avais soudé les parties basses des containers entre elles, au moment de la découpe intérieure de la tôle, une déformation de la structure ce serait produite et n’aurait plus laissé libre la distension des containers.

Pour ces mêmes raisons et du fait de ne pas avoir de containers à l’étage, pour porter la partie haute de la pièce principale, nous allons devoir poser différents renforts (1 en extérieur et 2 en intérieur de la maison) pour garantir la solidité de l’ensemble. Tout d’abord un IPN de 160mm placé perpendiculairement sur le toit des containers et soudé aux extrémités et en son centre à l’aide de platines qui vont porter en sous face deux UPN de 120mm  de 12 ml de long, posés sur les retombées du plafond. Tout cet ensemble boulonné, soudé.

Nous avons procédé de la même façon pour l’ouverture de la baie vitrée du salon (7 ml de long) et en règle générale pour toutes les ouvertures même séparatives. Notons que certaines ouvertures peuvent être faites avant les renforts mais il est préférable de renforcer avant la découpe.

Pour que nous soyons au sec et protégé des intempéries en attendant que la toiture soit posée, nous avons soudé une bande goudronnée de 30 cm de large sur chaque jonctions de containers pour commencer les découpes intérieures.

Vous avez déjà vu voler des containers de 40 pieds à 15 mètres du sol au dessus des arbres et vos têtes?

Nous, c’était le 07-11-2017 jour où nos containers sont arrivés.

Mais avant ça il faut les acheter… il existe plusieurs types de containers, de dimension et de qualité différentes sur le marché européen. Déjà 2 hauteurs ext : 2.59 ml pour les ”standards” et 2.90 ml pour les “high cube”, c’est cette dernière version qui nous intéresse, là aussi plusieurs longueurs : 6, 8, 10, 20, 40, 45 pieds seuls les 20 et 40 pieds les plus courants vont nous servir à la construction soit une longueur de : 6.05 ml et 12.19 ml pour respectivement un poids de 2.3 et 3.9 tonnes.

Photo de Chanaka sur Pexels.com

(La qualité) : il faut bien comprendre que les containers maritimes ne sont que des emballages étanches et ultra solides servant uniquement aux transports de marchandises à travers les océans, leur durée de vie dépend de leur traitement au transport (chargement, déchargement, manutention, choc, air salin et condition météo, ils sont un peu mal menés durant leur vie) tous ces paramètres font qu’après un temps d’utilisation ils sont réformés pour le transport maritime.

Donc soit vous les achetez “neuf” : containers ayant fait un trajet, généralement Asie Europe.

soit « réformé » : ne répondant plus aux normes ISO du container, celui-ci n’est plus apte au transport maritime.

Ce sont ces « réformés » dit “derniers voyages” qui nous intéressent car leur état est souvent satisfaisant pour être utilisé en construction. Les revendeurs vous les garantissent de structure non déformée et étanche.

Une troisième possibilité d’achat, sont les containers d’occasion non garantis non vérifiés, souvent les moins chers (à mon avis ne pas les acheter sans les voir), déformés, vraiment abîmés, voire percés par la rouille, donc moins étanches.

Plusieurs entreprises en France se partagent le marché de la revente de containers, pour notre part celle que nous avons choisi est basée à Périgueux. Ne pas confondre les entreprises qui font le négoce de revente et les grands ports maritimes français d’où proviennent les containers (le Havre, Dunkerque, Calais, Marseille-Fos). Les nôtres viennent du Havre…

Le transport est variable en fonction de votre zone géographique, n’hésitez pas à demander un devis aux différents revendeurs et faire jouer la concurrence qui tarifie non seulement en fonction de l’offre et la demande mais aussi en fonction du cours de l’acier. Sachez que si ces « boites en fer » ne sont plus utilisables elles partent à la destruction et au recyclage.

La mise en place s’est faite avec une grue de 50 tonnes, là encore nous avions demandé des devis et fait venir sur le terrain plusieurs entreprises de levages pour être sûr de la faisabilité. Des paramètres comme : l’accès et l’empattement de la grue, la distance de dépose et de déchargement sur la voie publique, le poids, des paramètres techniques à bien prendre en considération pour éviter le fiasco complet. Surtout ne pas oublier l’autorisation de voirie et un arrêté municipal si le déchargement se fait sur la voie publique.

De nombreuses personnes étaient présentes ce matin là pour voir voler dans les airs les morceaux de notre maison. Nous avions décalé les livraisons toutes les 20 minutes de façon à avoir le temps de mettre en place les containers sur la dalle, préalablement repérée et tracée, pour les positionner parfaitement car il est très difficile de les déplacer par la suite.

Bref tout s’est passé sans accrocs et avant midi nos six morceaux étaient en place prêts à être travaillés.

Nous avons opté pour une dalle béton isolante plutôt que des plots ou vide sanitaire.

Techniquement nous n’avons pas le temps de projeter du polyuréthane sous les containers au moment du grutage à moins de conserver une grue de 50 tonnes pendant plusieurs jours (trop cher !!). N’oublions pas que nous devons répondre à la norme RT2012 et optimiser au maximum l’isolation et l’étanchéité à l’air, de cette façon le dessous de nos containers est isolé du sol et au sec sans risque de corrosion.

Nous avons donc commencé par faire un cadre en planche de coffrage de 20cm de haut à l’aplomb des cordeaux sur le pourtour des containers directement sur le terrain au préalable damé et mis à niveau. Nous avons également coupé et laissé une partie femelle en attente de toutes les vidanges au niveau de la dalle finie (* et ne pas oublier de faire un plan avec des cotes précises et le conserver précieusement). Ensuite avons posé sur le fond de fouille un polystyrène spécial dalle béton de 10cm sur toute la surface de la dalle sauf à l’emplacement de longrines séparatives de 20*15 cm qui correspondent aux points de pression des containers (angles). Une bâche en polyéthylène de 300µ pour recouvrir l’ensemble en prenant soin de bien descendre en fond de fouille à l’endroit des longrines périphériques et transversales. Vient ensuite la pose du ferraillage, nous avons utilisé trois types de fers, une semelle filante pour la périphérie de 20cm de large en fond de fouille, du chaînage carré 15*15 en périphérie et transversale pour longrines, puis du treillis soudé 15*15 en fil de 7mm sur toute la surface de la dalle. Important, bien ligaturer tous les éléments entre eux, renforcer les angles avec fer tors de 10 mm et avec des cales plastiques relever le treillis de façon que le béton enrobe bien les fers au moment du coulage.

Ne pas oublier de faire des réservations en bloc de polystyrène autour des vidanges (on ne sait jamais s’il faut modifier!)

Le jour J est arrivé c’était le 31 Octobre 2017 Christophe et Hervé les deux compères étaient venu pour donner un coup de main (plutôt un coup de râteau), le camion pompe était en place et la première toupie en action, à partir de là tout va très vite, le technicien de la pompe connait son job et nous dépose le béton comme un chef, nous répartissons le béton grossièrement et aux ⅔ de la dalle nous mettons en route la règle vibrante, Et là Ho!! miracle, le mélange s’étale et se lisse sans efforts.

Nous étions impressionnés de notre travail : 3 heures et 19 m3 de béton étalé, encore une étape de faite….

Pour commencer nous avons dû faire un débroussaillage complet du terrain et démolir une petite maison de jardin en ruine qui se trouve être en pierres… et des pierres on va en avoir besoin.

Premièrement pour le remblai du parking et ensuite réfection des murs en pierres sèches qui bordent notre terrain.

Il est temps maintenant d’implanter notre maison containers, à l’aide de chaises périphériques à 50cm du bâti (cadres d’angle en bois solidement plantés dans le sol) il nous a suffit de tendre des cordeaux pour obtenir la forme de la maison, vérifier les dimensions du bâti, des limites de propriété, et les équerrages très précisément. Ensuite le terrassement et l’enfouissement de tous les réseaux (eaux usées, eaux pluviales, eau potable, fourreau EDF et Telecom, puit canadien etc…) encore une fois la précision est de rigueur car sous le plancher des containers il y a des longerons et traverses, il ne s’agit pas qu’un tuyau de vidange ou un fourreau tombe sur ces fameux longerons (cf * article fondations) vous comprendrez pourquoi par la suite, nous avions donc au préalable fait un plan côté de leur emplacement.

A l’aide d’une mini pelle nous avons commencé les tranchées des différents réseaux sans oublier l’eau pour le jardin, les fourreaux du portail, l’éclairage extérieur… Le décapage du parking et le remblaiement avec les pierres de la petite maison (il faut prévoir un endroit stabilisé pour l’emplacement de la grue).

Concernant la fosse septique sachez que nous n’avons pas le choix de la filière, l’organisme qui encadre l’assainissement autonome géré par la communauté de communes :  le SPANC ( service public d’assainissement non collectif) vous impose un type de fosse et d’épandage en fonction de l’étude de sol obligatoire et la mairie vous donnera une autorisation de rejet dans le milieu superficiel. Ces démarches sont à réaliser en amont et à joindre avec votre demande de permis de construire.

Dans notre cas ce sera une fosse avec filtre compact à fragments de coco. L’avantage de cette filière est qu’il y a moins d’entretien qu’une micro station et moins de consommation électrique pour une surface réduite. Une fois la fosse mise en place nous avons dû attendre le passage du technicien du SPANC qui vient vérifier la conformité de l’installation avant de refermer les tranchées. Voilà, après deux weekends de location de machine et quelque centaines de mètres de divers tuyaux nous sommes prêts pour façonner la dalle qui viendra recevoir nos containers.

Obtenir le permis de construire

Le permis de construire de notre maison

(Terrain) : Tout d’abord ils nous a fallu trouver le terrain de nos rêves, (trois mois de recherches à battre la campagne) puis se renseigner sur le PLU pour concevoir la maison en respectant les règles d’urbanisme de notre zone, car les règles changent en fonction du secteur sur la même commune, (zone à vocation agricole, pavillonnaire, industriel etc …) Vous trouverez le PLU de la zone vous concernant en mairie ou sur internet.

(Conception): puis est venu le temps de la conception de notre maison, à l’aide de petits morceaux de polystyrène à l’échelle, nous en avons articulé quatre (40 pieds) et deux (20 pieds) afin d’obtenir une surface habitable de 147 m2 de plain-pied en respectant les limites de construction sur le terrain : 3 ml  sur l’arrière car chemin communal, 5 ml coté voie publique, 3 ml en limite de propriété avec le voisin et ne pas oublier de positionner le système d’assainissement qui répond lui aussi à des normes puisque pas de tout à l’égout.

Bref avec un terrain de 670 m2 en triangle pas évident de caser nos blocs quand tout est pris en compte. Très important aussi l’exposition de la maison nous voulions une terrasse côté levant Est (pour le petit déjeuner du matin en été) et une autre plus grande Sud Ouest pour profiter de l’ensoleillement sur les baies vitrées, n’oublions pas que notre maison devra répondre à la norme RT2012 et les apports de chaleur sont à prendre en considération.

Une fois nos containers assemblés sur la table du salon avec, en guise de terrain, une feuille de papier journal, nous étions donc prêts pour la création des plans et le dossier de permis de construire.

Nous avons reçu notre accord de permis de construire le 09 septembre, trois mois après le dépôt (Victoire!!!)  Oui mais…. sachez que l’on doit attendre 1 mois avant de commencer les travaux, on appelle cela, le recours des tiers.

(Autorisation de construire) : Comme notre habitat ne dépasse pas 150m2 pas besoin de signature d’architecte pour le permis de construire. Avec l’aide d’un ami et un logiciel de plan archi nous avons réalisé nos plans maison (petite difficulté pour le plan paysager réalisé avec photo terrain, collage et photocopieuse). Attention l’agent instructeur du dossier réclame une échelle spécifique de plan.

Nous n’avons jamais mentionné à l’administration qu’il s’agissait de maison en containers maritime mais sur les conseils de la personne en charge de notre dossier en mairie nous l’avons dénommé une maison à ossature métallique (petite différence pour ne pas attirer l’attention). Même s’ils prennent en compte seulement l’aspect extérieur votre dossier est quand même instruit par les services de l’Etat et c’est la mairie qui vous accorde ou non votre permis de construire sur la base de leur instruction.

Avant d’en arriver à la pose du premier container toutes ces démarches et autorisations sont complexes et fastidieuses pour ceux qui font ça pour la première fois…

Financement de votre projet, achat du terrain, étude de sols, étude pour assainissement, étude thermique RT2012, amenée des réseaux (eau, élec., téléphone) c’est la viabilisation de votre projet…

Toutes ces démarches ont aussi un coût non négligeable et ce n’est pas fini car il y a les diverses taxes qui arrivent après coup (taxe sur le bâti, taxe archéologique) tout cela représente env. 7 à 8% du coût de la construction.

Enfin à partir de ce moment nous avons pu commencer réellement nos travaux, construire notre nid !!!…